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L'ouïe

L'oreille interne du requin, communiquant avec le milieu extérieur par des "oreilles" cutanées (canaux endolympatiques dont l'ouverture est régulée par l'ouverture ou la fermeture de pores épidermiques) lui permet de déceler les ondes à basse fréquence générées par les mouvements dans l'eau sur près de 2 kilomètres.

Organes des sens

La vue

L'oeil du requin est capable de tolérer de fortes variations de pression grâce aux ligaments suspenseurs soutenant la lentille, afin de pouvoir trouver ses proies dans une large gamme de profondeur.

De plus, cet organe possède une architecture sensiblement identique à celle de l'oeil des autres vertébrés, de par la présence de cellules photoréceptrices en cônes et en batônnets lui permettant de voir respectivement le noir/blanc et la couleur.

A l'instar de certains prédateurs terrestres, la surface de la membrane interne de l'oeil est constituée de cristaux de guanine réfléchissant la lumière sur la rétine pour en augmenter l'intensité et ainsi voir dans les milieux où la luminosité serait insuffisante pour tout autre animal.

Les Carcharhiniformes possèdent une membrane dite nictitante, se positionnant sur l'oeil du requin au moment de l'attaque d'une proie afin de le protéger des chocs et lésions éventuelles.

ed : canal endolymphatique

ac : canal antérieur semi-circulaire

pc : canal postérieur semi-circulaire

hc : canal horizontal semi-circulaire

s : saccule

u : utricule

l : lagéna

mn : macula neglecta

rmn : nerf innervant la macula neglecta

Oreille interne d'un requin

Coupe transversale d'un oeil de requin

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Le toucher

Comme chez tous les poissons, le requin possède une ligne latérale. S'étendant du bout de la tête jusqu'à la nageoire caudale de l'animal et composée de cellules sensorielles (reliées au système nerveux central) baignant dans une suspension mucoïde, elle lui permet de ressentir la distance des mouvements environnants ainsi que leur intensité et d'interpréter la salinité d'une eau.

La détection des proies est principalement gouvernée par cet organe, la rendant indispensable pour ce prédateur. Avant de goûter une éventuelle proie, le requin va tout d'abord la bousculer afin d'évaluer son intérêt.

Mise en évidence de la ligne latérale chez un requin taupe (Lamna nasus)

Le goût

Si l'évaluation de la proie s'est révélée satisfaisante, le requin va alors la mordre : si elle correspond à son régie alimentaire, il va pouvoir l'ingérer. Si ce n'est pas le cas, il n'hasitera pas à la recracher comme c'est le cas avec la chait humaine mordue par mégarde. Cette ultime évaluation avant l'ingestion est gérée par un système de papilles gustatives situées sur le pourtour de sa bouche et à l'entrée de sa gorge. Sa "langue" présente une structure cartilagineuse nommée basihyal et demeure inutile pour la plupart des requins sauf pour le squalelet féroce (Isistius brasiliensis) lui permettant d'arracher des morceaux de chair à sa proie encore vivante.

L'odorat

Les narines du requin, situées sous son museau, constituent l'unique siège du système olfactif chez le requin. En effet, elles ne sont pas reliées entre elles ni avec la bouche ou le système respiratoire.

Leur paroi, repliée un grand nombre de fois (microvillosités) afin d'augmenter leur surface, est pourvue d'un très grand nombre de cellulues sensorielles ciliées hypersensibles à certaines molécules telles que les acides aminés ou les acides nucléiques dans le cas de détection de proies, ou d'hormones stéroïdes et de prostaglandines dans le cas de la perception d'un partenaire sexuel.

Narine de requin après dégagement de l'ouverture nasale

L'électroréception

Le requin possède des organes sensoriels uniques : les ampoules de Lorenzini. Situées sous le museau de l'animal, elle sont constituées d'un canal s'ouvran sur un pore de l'épiderme et communiquant vers un réseau de cellules électroréceptrices.

Elles lui permettent de détecter les faibles courants électriques générés par tout être vivant ainsi les champs électromagnétiques terrestres par détection de différence de potentiel électrique entre la base du pore et la cellule réceptrice (avec un seuil de sensibilité de 0,5 µV/m).

De plus, elles lui fournissent une indication sur la température de son milieu : les canaux sont remplis d'une substance gélatineuse possédant les propriétés d'un semi-conducteur (même résistivité que l'eau de mer) permettant ainsi de convertir les changements de température en signaux électriques interprétables par l'animal.

Pores des ampoules de Lorenzini d'un requin tigre

Représentation en vue isométrique d'un réseau d'ampoules de Lorenzini

Les requins voient leurs cinq sens basés sur la prédation. Ils ont même réussi à en développer un sixième, assez particulier. De par cet arsenal, ils méritent à juste titre leur position de top-prédateur au sein de la chaîne alimentaire des écosystèmes océaniques.

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